LIGNEE | du XIIe au XVIe siècle

Gaston de Banyuls, "baron" puis "comte" de Montferré


Blason de Banyuls de Montferré "Fascé de sable et d'argent de six pièces"

Aîné de trois frères, né aristocrate pendant la Révolution, son père étant combattant émigré dans les armées contre-révolutionnaires, c'est dans sa famille maternelle qu'il passe son enfance avant de suivre son père à l'armée.

Lui et ses frères sont les seuls petits-enfants de son grand-père Henri-Félix, ses oncles Sciption et Balthazar restant sans postérité.

Il se marie en 1825 avec Marthe Desmé de Chavigny avec laquelle il n'aura pas d'enfant.

En 1830, il choisit de quitter l'armée lors de l'abdication de Charles X, sa famille étant très intime avec la famille royale. En effet, son oncle Balthazar était le confesseur de Charles X, son père était officier supérieur dans la Garde Royale - troupe d'élite chargée de la protection du Prince - et le Roi lui-même et tous les Princes de sang avaient signé l'acte de mariage de son frère cadet Ernest. Il est alors capitaine de grenadier au 5e régiment d'infanterie de la garde royale et chevalier de l'ordre Royal et Militaire de Saint-Louis.

Du fief de Vagnas, il hérite du lieu-dit Ribes-Hautes, appelé aussi Ribotes ou Hautes-Ribes, sur lequel il embellit un bâtiment existant y créant ainsi le château de Montferré.

Il est maire de la commune de Barjac (30430) pendant 14 ans: de 1832 à 1835 (appelé "Baron de Montferré"), puis de 1837 à 1848 ("Comte de Montferré").

En 1834, il crée dans son château de Montferré l'important ensemble agro-industriel de Ribeshautes. Outre la filature proprement dite, il comporte un atelier de moulinerie (retorsion et câblage du fil à soie), des entrepôts importants, le logement des fileuses ainsi qu'un logement de directeur et une partie agricole avec de vastes magnaneries. La première machine à vapeur, fabriquée à Alès par Gorgibus dit Lafrance (compagnon serrurier) sert aussi à l'arrosage. L'atelier de filature débute avec 16 bassines mais en compte 60 dès 1838, lors de la mise en service de la deuxième machine à vapeur. Malheureusement, l’activité n’est pas rentable et doit cesser.

Il essaye ensuite d’établir une manufacture de poterie mais c’est là aussi un échec.

Au bord de la faillite, il finit par vendre ses propriétés grevées d'hypothèques, continuant à les exploiter un certain temps comme fermier mais il est en fin de compte obligé de s'expatrier avec sa femme : le fief n’aura été conservé que 18 ans.

Il obtient une place d'inspecteur de la colonisation à Oran et meurt du choléra dans cette ville en 1850.

Voici ce qu'en rapporte la biographie de l'abbé Capeille:

© www.montferre.com 2013